Gaspard De Gouges

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Vues de l'exposition Food waste au jardin médiéval d'Uzès

Ajouté le 3 oct. 2024

Le 21 et 22 septembre, lors des journées du patrimoine j'ai rencontré les visiteurs venus découvrir le jardin médiéval gratuitement et également les deux expositions, celles de Jean Louis Crudenaire et la mienne. 

Voici quelques vues de l'exposition Food waste visible du 03 septembre au 01 novembre 2024 dans la superbe salle d'exposition dans la partie nord du jardin. Dans le vestibule étaient présentes 4 photos montrées à l'exposition Répliques au festival de photographie de Pierrevert en juillet 2024


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Méditerranée imaginaire à Pierrevert

Ajouté le 31 juil. 2024

Méditerranée imaginaire, une des quatre expositions de l'exposition collective Réplique à Pierrevert, organisée par Marie Koch


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Parution du livre 7 escales à Ithaque

Ajouté le 5 juin 2024


Sept escales à Ithaque, de  Bernard TEULON-NOUAILLES  (Auteur) et Gaspard DE GOUGES (Auteur photographe).    

Livre broché de 66 pages. Dimensions 15.24 x 0.41 x 22.86 cm Date de publication 5 juin 2024                ISBN-13 979-8326884473                                     ‎           

 Il s'agit de photographies donnant l'illusion de regarder des criques méditerranéennes alors qu'il s'agit d'éléments en miniature, accompagnés de 7 poèmes contemporains quelque peu inspirés d'odyssées antiques.                                                                                                                                                                                                                                                                                        

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Texte de BTN, Bernard Teulon-Nouailles, critique d'art, romancier, poète

Ajouté le 27 déc. 2023


    Dans les paysages marins composés par Gaspard de Gouges, tout est factice : les rochers, les îles, les ruines, la mer et même, à bien y réfléchir (…) le ciel qui est pris en photo dans un miroir. Les rochers sont peints sur siporex, polystyrène ou plâtre ; la mer joue carte sur table bleue nappé d’un cellophane ; les nuages semblent trop denses pour apparaître à leur véritable place ; ce sont des fruits et légumes familiers qui tiennent lieu d’îles ou récifs, il est vrai étranges. L’image et le réel ça fait deux, et même trois, vu l’usage du miroir qui, comme on le sait, réfléchit selon ses propres codes.

    Le recours au format carré concourt à cet effet de déréalisation. Nous sommes dans l’image avant que d’être dans un paysage ou un portrait. Dans une zone intermédiaire. Le portrait rêvé d’une Méditerranée particulière et le paysage maritime qui se profile à l’horizon. On peut même dire qu’il renvoie à un procédé spécifiquement pictural (souvenons-nous de Joseph Albers), sachant que Gaspard de Gouges a commencé comme peintre, de portraits justement. En effet, la peinture associe la matière, la lumière et les couleurs. Or les rochers sont peints en amont de couleurs chaudes ou brunes, léchés par la lumière naturelle et l’on peut en apprécier le grain, les nuances de surface et les valeurs. Cette photographie est plastique. Sa dimension picturale saute aux yeux.

De surcroît, le carré est une forme parfaite ce qui coïncide avec la volonté de l’artiste de suggérer la totalité (des quatre éléments notamment : eau de la mer, feu du soleil, air des nuages, terre des rochers), l’équilibre, sans doute même l’espérance – ce que le poète intitulait Une invitation au voyage. Il va de pair avec la recherche d’une impression de concentration induit par la présence de  ou blocs latéraux, qui redoublent et développent en informel, les lignes pures du cadre. Les côtés se font côte.

    Le voyage se fait imaginaire. Nul besoin de se déplacer. Une table de jardin et quelques accessoires suffisent à l’artiste dont le bleu du ciel est la seule contrainte. L’image qu’il propose suffit au spectateur. Ce n’est plus le corps qui appréhende et occupe le lieu mais les yeux, mais la main. La main de l’artiste qui fabrique les artefacts. Les yeux qui plongent dans ces ouvertures suggérées par les rochers latéraux. Les dimensions ne sont pas modestes par hasard. Il s’agit de s’approprier la Méditerranée. Et cette illusion de possession ne peut se réaliser qu’en toute humilité, en la présentant à portée des yeux, à portée de main. Pour le corps, il faut s’y déplacer. Ainsi se trouve-t-on dans une image photographique plutôt que devant un véritable paysage. La photo se revendique avant tout comme photo. On pourrait créer à cet égard un curieux oxymore : une distanciation rapprochée. Au demeurant, ce format modeste correspond à peu près à celui qui contiendrait, à échelle réelle, le visage du regardeur (artiste ou spectateur, acquéreur, collectionneur). Ainsi le paysage regardé, évoque, par métonymie, la présence d’un regardeur. Il est perçu à partir de notre modeste échelle de perception.

    Face à l’horizon, on est souvent pris d’un sentiment d’infinitude, de curiosité aussi, tout en sachant que, plus nous voyagerons, moins nous serons assouvis car la perspective de la répétition, du renouvellement perpétuel et de l’infinitude se heurte à notre finitude justement. C’est sans doute la raison pour laquelle certaines images de Gaspard de Gouges recourent à la ruine, sur le modèle, romantique, des nostalgies d’un âge d’or que les grands peintres ne se sont pas privés de représenter. Les rochers, qui densifient le paysage, nous ramènent à notre condition. Nous vivons sur terre, et sédentaires. La porte qui va de l’imaginaire au réel est une porte étroite. On remarquera en effet que les anfractuosités ciselées des rochers entrent en vif contraste avec l’Horizon, et la mer calmée. L’espérance se heurte au réel, tel Ulysse naguère, tenu de demeurer, à son grand regret, voire désespoir, sur ses îles de rêve.

    La Méditerranée que propose Gaspard de Gouges n’est donc pas authentique. Elle est subjective. Elle a maille à partir avec les souvenirs d’enfance, les références culturelles et les voyages accomplis. La notion de jeu est capitale : elle renvoie aux maquettes et au monde tout petit avec lesquels les enfants forgent leur imaginaire. En fait, elle est recréée : elle est re-Création mais aussi récréation par rapport à la fureur et au bruit de l’actualité et de l’Histoire. L’Humain en effet brille par sa quasi-absence, en apparence du moins : série des ponts et présence de bateau. Sauf que c’est lui qui tire les ficelles et nous libre en pâture le paysage re-créé. Re-composé. Comme s’il accordait au monde, en modèle réduit, à partir de sa crique imaginaire, une nouvelle naissance. Une re-Naissance en quelque sorte. Après tout, la vie est un voyage.

    Or, on ne sait jamais quel sera le destin ni de l’être, ni de la chose, ni de tout ce qui vient au monde. De là découle ce sentiment de mystère qui saisit à la contemplation de ses photos et qui relèvent de ce que les surréalistes nommaient Inquiétante étrangeté. C’est que, dans un monde trop parfait, le danger guette. L’homme s’accommode mal du paradis. Gaspard de Gouges, qui travaille par séries thématiques, est sensible à de grandes causes : humanitaires ou écologiques. Ce n’est pas pour rien, qu’il modèle des ponts détruits, qu’il recourt non sans humour à des fruits et légumes tenant lieu de récifs ou qu’il travaille avec une remarquable économie de moyens. Ses paysages inspirent le repos mais l’artiste n’est pas dupe. Il sait qu’au terme d’un voyage, quel qu’il soit, on est confrontés au drame, à la tragédie, à l’angoisse du lendemain. Sa Méditerranée est une mer de rêves mais qui a dit que tout était idéal dans un Rêve ? 


BTN

    

    

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Un article écrit par jean-paul gavard-perret, critique d'art

Ajouté le 22 sept. 2023

https://www.lelitteraire.com/?p=95724

Les Iles de Gaspard de Gouges                                            

Iles et exils, archi­tec­tures et exotismes

Gaspard de Gouges vit et tra­vaille dans le Gard. Diplômé de l’Ecole Natio­nale Supé­rieure des Arts Déco­ra­tifs de Paris, il a com­mencé par peindre des toiles figu­ra­tives de grand for­mat, des por­traits de groupe.
Depuis 2021, il se consacre à la pho­to­gra­phie. Elle est deve­nue pour lui un jeu de construc­tion pour des dépla­ce­ments immo­biles. Aux per­son­nages, suc­cèdent des pay­sages marins construits et scé­na­ri­sés de diverses struc­tures, his­toire de “noyer le pois­son” des pay­sages mari­times classiques.

Ces construc­tions viennent de loin. A savoir, de l’enfance : “j’ai com­mencé à pho­to­gra­phier des mises en scène quand j’avais 10 ans, avec des jouets et des maquettes très réa­listes que je construi­sais avec des tiges d’herbes sèches, des véhi­cules minia­tures.” dit l’artiste. Désor­mais, il pho­to­gra­phie des îles mys­té­rieuses et désertes ini­tia­trices d’onirisme.
L’artiste nous plonge dans un ailleurs à l’exotisme très par­ti­cu­lier, aussi ludique que rigo­riste. Il désta­bi­lise la vision par ses états. L’artiste les vou­laient tro­pi­caux mais ils sont devenu miné­raux et méditerranéens.

Tout est arti­fi­ciel­le­ment ficelé mais pour créer du plau­sible, du réa­liste. Jaillissent des mondes ima­gi­naires faits de ruines et rochers-citadelles. En sur­gissent des scé­na­rii. Chaque photo devient un film en arrêt sur image, un film d’action où rien ne se passe. Tout reste pierre d’achoppement dans un monde de pure inven­tion. Il existe là un vrai des­tin à la croi­sée du vrai et du faux, de l’imaginaire et de l’évidence.

jean-paul gavard-perret

Gas­pard de Gouges, repré­senté par : Gale­rie Chan­tal Melan­son, Taras­con.

                                            

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Des paysages au-delà du réel, par Anne Devailly, correspondante au journal Le Monde

Ajouté le 27 juil. 2023

La mer, le ciel, quelques rochers… A première vue, des paysages simples et reposants. A y regarder de plus près, certains éléments incitent à une lecture plus complexe. Les photos plasticiennes de Gaspard de Gouges permettent d’imaginer qu’il existe encore des îles insoupçonnées sur terre. 

Gaspard de Gouges est un photographe qui avoue volontiers ne pas être un grand technicien. Il a beaucoup voyagé, et comme beaucoup, a fait des photos au cours de ses voyages. Mais il s’est fait une raison : “Finalement la photo de choses existantes ne m’intéresse pas en tant que producteur d’images”.

Voilà donc un photographe confronté à une problématique relativement insolite : que photographier et comment, quand on n’aime pas photographier la réalité, quand on n’est pas passionné par la technique et quand on avoue n’avoir aucune compétence avec un outil comme Photoshop?

Gaspard de Gouges n’a pas changé de métier, mais a trouvé la solution : aborder la photo avec les outils du plasticien.

“Le point de départ est très simple: j’aime voyager, mais pour différentes raisons dont le Covid, il est devenu plus simple de voyager depuis chez soi. J’ai commencé en 2021 la photo telle que je la pratique aujourd’hui. L’Idée au départ était de faire sur une même œuvre un mélange de ce que j’aime : des îles, de la jungle et du patrimoine. Mais sans logiciel, il a fallu que j’invente mes solutions. Ayant un peu plus de temps, j’ai bricolé des petites choses que j’ai installées sur le toit d’une maison, dans les Cévennes. C’est comme cela qu’est née la technique que j’utilise maintenant pour toutes mes photos.”


Bref, on a beau être au XXI ème siècle, on est plus proche de Méliès que de l’intelligence artificielle.
“Je me suis toujours intéressé aux maquettes, aux miniatures, à leur mise en scène, précise encore l’artiste. Ces petits mondes, où l'artiste contrôle tout, englobe tout, font écho à mon intérêt pour la cartographie, une réduction du monde pour voyageurs immobiles”.

Il en ressort plusieurs séries, avec une permanence : des paysages marins construits dans son atelier à partir d’éléments de maquette en siporex, plâtre, ou autre, tous peints avec des lavis très liquides. Autour de ces pseudo-rochers et pseudo-ruines,  la mer, faite également de peinture recouverte de plastique, et un ciel qui vient du reflet du ciel réel dans un miroir. 

Aucune série n’est définitive, toutes sont en évolution que ce soit celle sur le gaspillage alimentaire, celle sur les migrations méditerranéennes, ou sur le voyage d'Ulysse.

Toutes ont pour caractéristique d’intriguer le regard, sans qu’on sache vraiment pourquoi.
Et de fait, les deux éléments de chacune de ses œuvres participent de ce flou qui fait qu’on a envie d’y regarder de plus près.


Premier élément, le ciel, qui, s’il est réel, apporte son lot de bizarrerie: “Le miroir de mon dispositif rabat  le ciel, les nuages, du zénith sur la ligne d’horizon, ce qui fait un drôle d’effet”, explique l’artiste. C’est notamment le cas quand les nuages très chargés, généralement hauts dans le ciel, se retrouvent à l’horizon, comme dans Onion Island. Le résultat laisse un sentiment d’étrangeté.

Et sous le ciel, tout le reste, des îles à la fois proches et lointaines, réelles et utopiques: “A part le ciel, explique l’artiste-artisan, je peins toutes les surfaces représentées, y compris la mer”. Le dispositif permet à l’artiste de faire ce qu’il veut. La plupart du temps, il recherche un “effet de réel” mais de temps à autre, il affirme aussi le côté artificiel comme dans les œuvres où se trouvent au milieu des rochers des oranges, des oignons, un boulon: cette fois-ci, il y a quelque chose qui cloche dans les rapports d’échelle. Mais là encore, difficile d’imaginer que tout est ici artificiel, jusqu’à la mer et aux rochers.


L’œuvre laisse à chacun ses interrogations. Dans un monde où les visages peuvent être le fruit d’une intelligence artificielle, difficile d’imaginer que ces paysages sont le fruit… d’un bricoleur dans son jardin-atelier.

Pour l’instant, Gaspard de Gouges réalise ses paysages avec des éléments qui passent pour des rochers, des îles, des bateaux, sur un espace bleu qui passe pour une mer. 

A l’avenir, il n’exclut pas d’intégrer de nouveaux sujets. “Je ne mets pas de personnages, mais je réfléchis à intégrer des silhouettes humaines, toujours dans l’optique qu’elles se fondent dans la scène”, voire du texte, par le biais de petits éléments collés soit dans les maquettes, soit sur le miroir. 

Ce qui est sûr en revanche, c’est que comme toujours, tout commencera par des croquis essayant de donner vie à l’idée première, comme il l’a toujours fait, quand il était encore peintre et réalisait des portraits très colorés sur de grands formats.

“Maintenant que je fais de la photo axée sur les objets et leur mise en scène, je trouve évidemment des points communs avec mes portraits de groupe, où la composition était un élément fondamental”.

Derrière chacune de ses œuvres, peinture ou photo, une réflexion rigoureuse sur l’équilibre qui doit sous-tendre chaque réalisation. Une exigence sans doute encore plus forte avec la technique actuelle, qui utilise des moyens atypiques et inédits.



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Ajouté le 6 mai 2023

Ajouté le 15 févr. 2023

Ajouté le 15 févr. 2023

Créé avec Artmajeur